Pardini GP-Schumann
Calibre: .22 short
Magasin: 5 coups
Longueur: 300 mm
Hauteur: 130 mm
Largeur: 49 mm
Longueur canon: 100 mm
Longueur visée: 285 mm
Type du canon: 6D x 450 mm
Poids: 1100 gr

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standStand de tir de Saint Georges
300m:    20 cibles électroniques
50m PC:  24 cibles électroniques
50m:     18 cibles électronique
25m:      6 chariots de 5 cibles
10m:     24 cibles électroniques (C10)
         24 cibles électroniques (P10)
PN:      5 cibles à 100m
         15 cibles à 50m

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Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation (EAN)
Nommée Arquebuse Genève dans les compétitions de tir
Association fondée en 1474
 
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Quelques recommandations
relatives à la manipulation de gaz comprimés

Le contexte

J'ai assisté, récemment, à une scène qui m'a sérieusement perturbé. En effet, un tireur, pour assurer une pression "optimale" de sa cartouche d'air comprimé, avait jugé intéressant d'utiliser la bouteille 300 bars pour remplir sa bouteille certifiée 200 bars. Cette manière de faire, à mon sens irresponsable, présente des dangers mortels, tant pour l'opérateur que pour les personnes qui se trouvent au voisinage.

Quelques mois auparavant, j'ai assisté à la même scène, "animée" par un autre tireur. Dans ce cas, il s'agissait d'une erreur de manipulation, mais il est certain que le risque encouru est le même !

Or, l'explosion d'un tel récipient tue ! Je pense utile que tout le monde en soit conscient.

L'énergie stockée dans un réservoir sous pression

Elle est considérable. En effet, si dans de telles circonstances, on admet que l'énergie létale est de l'ordre de 2 à 3 joules, une cartouche gonflée à 300 bars représente près de 1000 fois cette valeur !
Rappelons que l'énergie stockée dans une telle cartouche sert à propulser 200 à 300 projectiles à des vitesses supérieures à 150 m/s ! Ce n'est pas négligeable. Une autre manière d'évaluer subjectivement cette énergie est de la comparer au travail à fournir pour mettre sous pression un tel réservoir (ceux
qui utilisent une pompe Morini le savent !).

Pour les "scientifiques", rappelons que l'énergie stockée dans de telles conditions se calcule par le travail à effectuer pour faire passer un volume de gaz V0 de P0 à P:

[Joules]


P représente la pression, V le volume, c le rapport des chaleurs spécifiques (1.4 pour l'air). L'indice 0 se rapporte aux conditions initiales (en l'occurrence 1 bar).

Sans entrer dans les détails, on constate que l'énergie est une fonction croissante du volume et de la pression. Plus ces derniers sont élevés, plus l'énergie emmagasinée est grande.

Dès lors, je pense utile de rappeler quelques recommandations quant à l'utilisation de gaz comprimés.

Les dangers

Nous venons de voir que l'énergie contenue dans un réservoir de gaz comprimé est considérable. De plus, du fait de l'élasticité du milieu, en cas de rupture de l'enveloppe, l'énergie cédée par le gaz (très compressible) est grande, comparativement à celle que céderait, par exemple, un fluide peu compressible. Faut-il rappeler que la redoutable efficacité des explosifs repose sur l'exploitation de ce principe ?

Par ailleurs, pour des raisons liées à la cinétique chimique, les gaz comprimés présentent des dangers de réactions chimiques (inflammation par exemple) considérables.

Les précautions à prendre

Les normes imposent de procéder à des contrôles réguliers sur les réservoirs sous pression. En Suisse, ils en sont exonérés si le produit P · V est inférieur à une certaine limite. C'est le cas pour les cartouches fixées sur les armes. Ce n'est pas le cas pour les bouteilles utilisées pour le remplissage. Ces dernières doivent être certifiées tous les deux ans. Pour cela, les envoyer, sans la vanne, à l'Inspectorat Fédéral des Matières Dangereuses. Les fournisseurs de gaz se chargent aussi de la démarche.

Par ailleurs, les réservoirs de gaz comprimés étant soumis à des cycles de charge-décharge, le matériel qui les constitue se fatigue; de plus, les colles utilisées fréquemment dans la réalisation des petits réservoirs vieillissent. La durée de vie des récipients sous pression est donc limitée. Dès lors, ils comportent tous une date de limite de validité et les fournisseurs de gaz ont l'interdiction de remplir une bouteille
"périmée". Par contre, les tireurs remplissant eux-mêmes leurs cartouches, ils doivent prendre en charge cette vérification. Ils trouveront l'indication gravée à l'extrémité de la cartouche.

Et, en toutes circonstances se rappeler que :

-Toutes les manipulations avec des gaz comprimés doivent se faire avec la plus grande prudence.
-Respecter les valeurs limites indiquées (pression, température, dates, etc.)
-Les installations et réservoirs contenant des gaz comprimés doivent être entretenus avec le plus grand soin.Les parties souples doivent être régulièrement changées.
-Les parties en contact avec un gaz comprimé ne doivent jamais être graissées; si ce dernier est un oxydant (c'est le cas de l'air), les produits organiques peuvent s'enflammer spontanément à son contact.
-Le froid rend les enveloppes métalliques cassantes (résilience), le chaud diminue considérablement les caractéristiques mécaniques de tous les matériaux.
-Jeter sans la moindre hésitation les cartouches dont la surface est abîmée (rayures sur du métal, fibres abîmées sur des cartouches en composites). Ces dernières sont particulièrement pernicieuses, car si les dégâts consécutifs à un choc par exemple sont facilement visibles sur une cartouche métallique, ils le sont peu sur une cartouche en fibre.

Encore une chose

En principe, les embouts de remplissage livrés avec les cartouches ne permettent pas de monter une cartouche certifiée 200 bars sur une bouteille 300 bars. En effet, les longueurs de filetage sont différentes.
Malheureusement, certains constructeurs ne respectent pas cette règle, pourtant élémentaire, de sécurité.

Michel PERRAUDIN
11.1.2004